Le guitariste de Nine Inch Nails Robin Finck collabore avec Wordclock, de son vrai nom Pedro Pimentel, sur la bande originale du survival horror NOCT, dont la sortie en Early Access est fixée au 22 octobre. L’album de dix pistes sort conjointement à cette production indépendante singulière, chez Laced Records. Ce projet ambitieux marque la première incursion du guitariste de Nine Inch Nails dans l’univers du jeu vidéo, mais également la toute première collaboration de l’éditeur Devolver Digital avec un artiste d’une telle renommée.
L’obsédante bande originale est composée par Wordclock et Robin Finck. Elle est disponible sur Steam, iTunes, Spotify, GooglePlay, et autres plateformes de musique numérique pour 8,99€.
Sous le joug d’un démon antique brusquement sorti des abîmes, la Terre n’est que ruines et désolation. Dans son sillage, ce mal terrifiant sème le désespoir et consume l’énergie d’un peuple victime d’apparitions horrifiques incessantes et cauchemardesques. Les survivants sont contraints de se terrer dans les bas-fonds de banlieues sans âme pour échapper au Nocturnal et à ses sbires.
Robin Finck commente sa participation au projet :
« On m’a convié dans l’étrange monde de NOCT pour compléter le travail de Wordclock (le compositeur Pedro Pimentel), en apportant un sens de la mélodie, un peu d’espoir dans un univers dévasté, enveloppé dans le désespoir et hanté de… putains de gros monstres flippants ! C’est une expérience à se hérisser les poils, de créer ce genre d’immersion pour un trek audio vers l’au-delà. Chaque membre de l’équipe est une créature scrupuleuse, et ensemble nous ne laissons aucun coin de désespoir inexploré »
Le paysage sonore de NOCT se niche quelque part entre le joueur et le Survivant qu’il contrôle, dans cet entre-deux irrémédiablement flou et insaisissable. Pour Robin, le concept des satellites de surveillance, donc NOCT reprend le point de vue, est la pierre angulaire de la création de la bande-son. « On a suivi nos intuitions. On sent que le Survivant s’aventure dans un trek dangereux sur un terrain pavé de désirs lointains, progressant par touches fugaces d’espoir, comme des souvenirs indirects. On s’est parfois retrouvés en dehors du cadre du jeu, à vagabonder sur des structures épiques, pour finalement devoir faire marche arrière pour rester complètement en phase avec la nature désespérée de la quête. On a suivi ces songes en chancelant, pas à pas. »
Bien que destinée à un jeu de survie horrifique, la bande originale de NOCT se veut souvent mâtinée d’espoir, instaurant un sentiment de confort vacillant. L’impression vague de sérénité qui s’en dégage est sans cesse perturbée par le développement inattendu de l’action, dans laquelle le danger et le désespoir rôdent à chaque instant. La piste TCAS, disponible à l’écoute, est symptomatique de cette tangente inconfortable :
Robin habitant en Californie et Wordclock au Portugal, le duo a dû fonctionner à distance, via Skype et Dropbox pour s’échanger idées et concepts. La bande-son ne comprenant aucune parole, la paire était consciente dès le départ de la grande part d’aléatoire inhérente à ce type de production, où l’action du jeu impacte en permanence le tempo de l’aventure.
Entre son travail à quatre mains avec Wordclock et le rôle du joueur, Robin fait un étrange parallèle : « nous avons synchronisé nos montres, pour des rendez-vous quotidiens ou hebdomadaires. Pour moi, cela se rapproche de l’idée de survie, de la recherche désespérée de l’assistance d’un anonyme, peut-être un peu incertaine, avec beaucoup de questions… exactement comme dans le jeu. C’était vraiment cool. Mais bon, je suis un peu fou aussi. »
NOCT sort en Early Access sur PC, Mac et Linux le 22 octobre. Il est le fruit du travail du développeur indépendant C3SK et des survivalistes de Devolver Digital.
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